Il faut aller voir CÉCILE DE FRANCE dans « LA PASSAGÈRE »  elle est SUBLIME !

Il faut aller voir CÉCILE DE FRANCE dans « LA PASSAGÈRE »  elle est SUBLIME !

A la présentation de « La Passagère » à Lyon on attendait avec impatience Héloïse Pelloquet à la fois scénariste, monteuse et réalisatrice de ce premier film passionnant. Las, malade elle dut déclarer forfait et le film fut présenté par ses trois acteurs principaux : Grégoire Monsaingeon, Cécile de France et Félix Lefebvre.( de gauche à droite sur la photo ).
Très enthousiastes ils ne tarirent pas d’éloges sur la réalisatrice , louant sa force de conviction, sa bonne connaissance du milieu des marins-pêcheurs bretons dans lequel se déroule le film, et son excellente organisation qui permit un tournage efficace dans une bonne entente manifeste.
De fait c’est d’abord la qualité de l’interprétation que l’on retient à la vision de «  La Passagère ». Tous les acteurs sont excellents, depuis les second rôles souvent tenus par des non-professionnels issus du monde de la pêche jusqu’aux têtes d’affiche : Grégoire Monsaingnon, très convaincant en martin-pêcheur, Félix Lefèvre qui confirme ici les qualités qu’on avait noté dans le film d’Ozon «  Été 85 » et plus encore Cécile de France, éblouissante dans le rôle de Chiara, femme libre et fière qui mène sa vie à sa guise, envers et contre tout : subtil, nuancé , son jeu exprimé avec justesse les différents état d’âme de son personnage, femme à la fois forte et fragile, réfléchie et spontanée, sensuelle. Du grand art . À l’évidence Héloïse Pelloquet est une remarquable directrice d’acteurs.
Monteuse elle a su donner beaucoup de rythme à son film : sachant prendre  tout son temps quand il le faut le récit ne traîne jamais et de belles ellipses, en particulier à la fin, font agréablement travailler l’imagination du spectateur.
Réussite totale alors ? Pas tout à fait . Si la mise en scène et le montage de « La Passagère » emportent totalement ma conviction je suis un peu plus réticent sur le scénario :
Il me semble que, dans la vraie vie, dix neufs années de vie commune, dont on nous dit qu’elles furent pleines et heureuses, créent des liens très forts dont on ne se défait pas aussi aisément que dans le film, même si, comme Chiara et Antoine, on n’a pas eu d’enfants.
Il n’en reste pas moins que «  La Passagère » est un film passionnant et Héloïse Pelloquet une réalisatrice prometteuse, avec qui il faudra compter .
Jean-François Martinon
Photo JFM.
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