« SENTINELLE SUD », de Mathieu Gérault, à partir du 27 avril au cinéma

« SENTINELLE SUD », de Mathieu Gérault, à partir du 27 avril au cinéma

L’actualité cinématographique propose des premiers films  très intéressants : la semaine dernière je vous signalais «  Le Monde après Nous » de Louna BenSalah-Cazanas, aujourd’hui j’aimerais attirer votre attention sur «  Sentinelle Sud » de Mathieu Gérault.
Comme «  Le Monde après Nous » , « Sentinelle Sud » est le produit de plusieurs années d’efforts acharnés de la part de son réalisateur, avec la complicité d’un producteur passionné. On s’en doute il n’est pas facile de réaliser un film quand on est inconnu, sans relations ni appuis financiers. Ainsi il a fallu quatre ans d’efforts à Mathieu Gérault et à son producteur David Coujard ( photo ) pour que leur film voit le jour.
«  Sentinelle Sud » est, dit son réalisateur, « à la croisée des genres …c’est un film noir ….mais c’est aussi une chronique sociale et politique » . De fait, par delà son côté thriller (qui lui valu d’être projeté en avant-première à « Quai du Polar ») le film s’intéresse avant tout aux conséquences des traumatismes psychologiques subits par des combattants : les minables apprentis gangsters, qu’il met en scène, sont des ex-militaires français, revenus blessés d’Afganistan, où ils ont échappé de peu à une embuscade meurtrière. Mathieu Gérault s’attache avec beaucoup de finesse à nous faire partager leur détresse intime quand les valeurs de fraternité, qu’ils avaient cru trouver dans l’armée, s’effondrent. Il est servi pour cela par une interprétation remarquable : Niels Schneider, à l’écran de la première à la dernière scène, donne au personnage du soldat Christian Lafayette une densité, une profondeur admirable. A ses côtés
Sofian Khammes campe de façon émouvante un jeune maghrébin brisé par l’échec de ses espoirs d’intégration par l’engagement militaire. Et l’on n’aura garde d’oublier India Hair qui apporte une fragile touche de douceur féminine dans ce triste milieu à la virilité agressive.
Le film a été tourné dans la région lyonnaise et a bénéficié du soutien de la région AURA.
C’est une œuvre sensible et nuancée à ne manquer sous aucun prétexte
Jean-François MARTINON
Photo : Mathieu Gėrault , réalisateur, ( à gauche ) et David Coujard, producteur, lors de la présentation du film  dans le cadre de Quai du Polar ( photo JFM )
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